Interviews de la photographe de nature Ines Goovaerts

La photographe belge de nature Ines Goovaerts pense qu'il est important de montrer la nature telle qu'elle est. Elle préfère enregistrer les paysages, la faune et le monde sous-marin, mais pour pouvoir continuer à le faire, elle doit aussi montrer de quoi la nature doit être protégée. En tant que photographe, elle s'engage donc sur les thèmes de la protection de la nature et de la durabilité. Son travail a déjà remporté plusieurs prix, notamment le bronze au concours Photo de la Journée mondiale des océans des Nations unies dans la catégorie "Pas de temps à perdre" avec un triptyque de photos de la rivière Ishëm, très polluée, en Albanie.

Depuis 2023, Ines est une ambassadrice de Kamera Express. Elle aime nous en dire plus sur sa passion pour la nature, la faune et la photo sous-marine. En outre, elle nous raconte comment, en tant que photographe, elle met en scène le thème de la durabilité.

"Avec mes photos, je montre à quel point la nature est belle, mais si je veux rester un photographe de nature, je dois aussi montrer que nous devons protéger la nature."

Après avoir passé du temps en Australie, elle voulait photographier la nature ET la faune dans d'autres endroits, alors elle est partie pour le Canada. "C'est là que ma passion pour la photographie de la nature a vraiment explosé. On m'a même proposé un emploi de guide touristique. À ce moment-là, mon Appareil photo ne m'a vraiment jamais quittée et j'aimais aussi partager les images que je prenais lorsque je travaillais comme guide touristique." Puis c'est arrivé : elle a reçu un message d'un journal régional lui demandant si l'une de ses photos pouvait figurer en première page du journal. Il s'agissait d'une photo d'un grizzli avec un ourson. C'est encore aujourd'hui l'une de ses photos préférées. "Cela signifiait beaucoup pour moi que ma Photo soit partagée sur une première page. Après les journaux, les demandes de magazines et des agences de tourisme pour l'utilisation de mes photos. C'est aussi à ce moment-là que j'ai compris que je pouvais vivre de la photographie. Ma carrière a en fait commencé avec cette Photo. Toutes les photos que j'ai prises par la suite et tous les projets que j'ai réalisés ont été rendus possibles, pour ainsi dire, par cette seule Photo."

En 2021, Ines a franchi le pas pour commencer à travailler à son compte et depuis quelques années, Ines voyage dans le monde entier pour montrer la nature. Au cours de ses voyages, Ines est tombée sur une citation appropriée sur un miroir : "Trouve un travail qui te rend heureux et tu ne travailleras jamais un jour de ta vie. Elle a remarqué que cela s'appliquait à elle. "La photographie de nature ne me semble vraiment pas être un travail. Je la considère comme un mode de vie plutôt que comme une profession. Je vis essentiellement à l'extérieur et je gagne ma vie en voyageant et en photographiant. Je suis vraiment heureuse."

Elle explique que la photographie de paysage ne consiste pas seulement à capturer de beaux paysages. "Bien sûr, j'aime montrer avec mes images à quel point la nature est belle, mais si je veux rester une photographe de nature, je dois aussi montrer que la nature doit être protégée." La durabilité et la protection de la nature sont donc des thèmes importants au sein de ses images. "Je pense que c'est cool et important de s'impliquer dans ce domaine. Tu es face à face avec les conditions, mais tu fais aussi quelque chose pour y remédier parce que tu le montres au monde entier." Elle travaille notamment pour l'ONG River Cleanup. "J'accompagne cette organisation lorsqu'elle s'engage auprès des gouvernements et des entreprises de gestion des déchets, par exemple, mais j'assiste aussi à des nettoyages. De cette façon, je photographie le problème, la source et la solution. Je suis reconnaissante de pouvoir apporter ma pierre à l'édifice de cette façon."

Un triptyque de photos pour River Cleanup lui a valu le bronze au prestigieux concours de photos de la Journée mondiale des océans des Nations unies dans la catégorie "Pas de temps à perdre" en 2023. Les photos montrent l'une des rivières les plus polluées d'Europe, l'Ishëm en Albanie. Elle estime qu'il est important de motiver les gens à traiter notre planète avec soin. "Cela signifie donc beaucoup pour moi que j'ai remporté ce prix avec mes images", a-t-elle déclaré.

Dans les années à venir, Ines souhaite poursuivre son engagement en faveur de la durabilité et de la conservation. "Si je veux continuer à photographier la nature, je dois contribuer à la protéger", dit-elle.